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Funérailles de nos prêtres disparus
Du jamais vu dans l’histoire du diocèse de Kaya ! C’est le moins que l’on puisse dire, à l’occasion de la célébration, les 6 et 7 novembre 2020 à Kaya, des funérailles de 5 prêtres. En effet, jusque-là, on n’en a jamais fait de pareille et alors l’ambiance était particulière.
Les images des défunts
Ainsi, les fils et filles de l’Eglise-Famille de Dieu de Kaya a célébré, selon les termes mêmes de Mgr. Théophile NARE lors de son homélie de circonstance, « l’action de grâce » à Dieu pour ce qu’ont été les vies du père Gaby CLAERHOUT (19 juillet 1935 – 2 décembre 2017), des abbés Augustin G. KALMOGO (25 mai 1942 – 09 mars 2020), Joanny KOANDA (25 juin 1965 – 15 mars 2019), Elie R. OUEDRAOGO (17 novembre 1972 – 17 mars 2019) et Siméon YAMPA (19 février 1985 – 12 mai 2019). Il s’est agi aussi, toujours selon Mgr. NARE, d’une supplication pour que Dieu les accueille dans son Royaume.
Funérailles célébrées en présence de fidèles.....
Tout a commencé par une veillée de prière dans la nuit du vendredi 6 novembre, dans la cathédrale de Kaya. Durant près de trois heures d’horloge, l’assemblée, composée de fidèles, parents, amis, connaissances, religieux, catéchistes et confrères des disparus, a fait monter vers le Seigneur de la vie, des supplications pour les défunts. Lectures bibliques, chants et prières des défunts, chapelet, témoignage sur la vie des défunts ont constitué le menu de cette veillée de prière.
Le sommet de la célébration de ces funérailles a été sans doute la messe, qui a été présidée le lendemain, soit le samedi 7 novembre, par Mgr. Théophile NARE, toujours en l’église cathédrale de Kaya et en présence de la même assemblée. Morts dans de diverses circonstances de même qu’en différents âges, les prêtres défunts ont cependant quelque chose de commun : ils ont sacrifié leur vie pour le peuple de Dieu, dira en substance le père évêque, dans son exhortation. Une occasion dont pour rendre grâce à Dieu pour cela, et pour implorer sa miséricorde pour tout ce qui n’a pas été conforme à sa volonté dans leur vie et leur ministère. C’est du reste l’objectif du rassemblement.
Et de nombreux prêtres
En outre, le père évêque profitera de l’aubaine, pour rappeler au peuple chrétien, le sens des funérailles chrétiennes. Elles ne sont pas célébrées ni pour chasser toute peur que suscite la mort ni pour se libérer d’une obligation morale vis-à-vis d’un défunt, mais pour manifester notre foi en la résurrection. Elles signifient également que désormais, espérant qu’ils sont près de Dieu, nos chers défunts pourront prier pour nous qui sommes encore en pèlerinage sur la terre.
Un autre point évoqué par le père de la famille est celui relatif aux biens matériels laissés pas les défunts. En effet, suscitant parfois des convoitises au sein des familles, ils contribuent parfois à diviser les familles. Un contre-témoignage aux yeux du monde. Si ces biens ont été laissés par des défunts, cela veut dire qu’ils ne constituent pas la fin de notre vie sur terre. Car, à notre aussi, nous allons les laisser à d’autres. Pour cela, les chrétiens sont invités à faire des funérailles des occasions pour renforcer davantage la cohésion et l’union au sein des familles.
Puis nos prêtres défunts reposer en paix et prier pour nous.
Père K. Alexis OUEDRAOGO
Diocèse de Kaya
BP : 169, Kaya
BURKINA FASO