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"Puisse cette Pâques être celle de la main tendue"

« Puisse cette Pâques être celle de la main tendue » : c’est en substance le résumé de l’homélie de Mgr Théophile NARE, qu’il a dite à l’occasion de la vigile pascale 2022. L’entièreté de la célébration s’est déroulée devant le parvis de la cathédrale de Kaya et a commencé à 19h00, du fait de la situation sécuritaire.
L’enceinte de la paroisse cathédrale de Kaya, qui a abrité la cérémonie comme d’habitude, a refusé du monde. Une véritable marée humaine à tel point qu’on eût cru que c’est tout Kaya qui s’y était donné rendez-vous. La peur a donc été bravée. Certes, le nombre des nouveaux baptisés y a contribué. Les catéchumènes et chrétiens du secteur pastoral de Baasnêêré, situé à une vingtaine de kilomètres de Kaya, ont effectué le déplacement de Kaya. Cela pourrait bien expliquer cette impressionnante foule. Mais la réalité était aussi là : les fidèles sont sortis nombreux. Le grand nombre des forces de l’ordre présentes sur les lieux a redonné l’assurance.
Un véritable privilège de pouvoir célébrer Pâques, a remarqué Mgr Théophile NARE dès l’entame de son sermon. Un privilège ce d’autant que cinq (05) paroisses du diocèse (Dablo, Barssalogho, Yalgo, Tougouri et Pissila) n’ont pas pu célébrer la Pâques pour raison d’insécurité. Quoi de plus normal et légitime que Mgr ait souhaité une amélioration de la situation l’année prochaine.

Baptême des catéchumènes

« Puisse cette Pâques soit celle de la main tendue », a donc souhaité Mgr dans son homélie bâtie autour d’une petite histoire d’un enfant qui, malgré sa fragilité, a pu tirer un homme d’un trou dans lequel il était tombé. Pâques étant la fête du passage du Christ de la mort à la vie, des ténèbres du tombeau à la lumière de la vie, que celle de cette année soit le passage du Sauveur qui, à l’instar dudit enfant, tire l’homme déchu du trou de son péché. Le Christ ressuscité est, en effet, le visage de Dieu pour notre humanité pour laquelle il a été envoyé souffrir, mourir et ressusciter. Que ce fils obéissant « tire notre monde, notre pays, notre diocèse, notre région en proie à une insécurité grandissante. Que par la puissance de sa résurrection il nous tire du trou où nous sommes tombés », a insisté le père évêque qui a conclu sa prédication sur les œuvres de miséricorde. À ce propos, il a rappelé que les œuvres de miséricorde ne se limitent pas seulement au carême. De ce fait, elles doivent se poursuivre tout au long de notre vie.

La danse traditionnelle des nouveaux baptisés

Cette Pâques est donc celle de la main tendue, la main de Dieu. Les catéchumènes, ayant saisi cette main tendue de Dieu, ont été nombreux à avoir reçu les sacrements de l’initiation chrétienne cette nuit-là, selon la tradition de l’Église universelle. L’essentiel a donc été fait. Un motif d’action de grâce, associé à un vœu adressé à Dieu : pusse-t-il nous donner lui-même sa paix que le monde ne peut pas nous donner.

Père K. Alexis OUEDRAOGO

 
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